Après un premier échec en 1998, le Rafale équipera bien Abou Dhabi !
L’acquisition porte sur 80 Rafale F4, élevant les commandes à :
- France : 192 appareils neufs (dont 12 destinés à la Grèce et 12 pour la Croatie)
- Egypte : 54 avions neufs
- Qatar : 36 appareils neufs
- Inde : 36 appareils neufs
- Grèce : 12 avions neufs + 12 prélevés à l’Armée de l’Air française
- Croatie : 12 appareils prélevés sur le parc de l’Armée de l’Air française
- Emirats Arabes Unis : 80 appareils neufs
L’enveloppe budgétaire s’élèverait à 16 milliards d’euros.
Le saviez-vous ? Les Emirats Arabes Unis forment une fédération de 7 émirats du golfe arabo-persique depuis 1853. Ils trouvent leur indépendance en 1971, après 80 ans passées sous mandat britannique. L’état d’Abou Dhabi domine la fédération, pas sa surface, mais également sur les questions de défense.
Du Mirage 5 au Mirage 2000-9
A l’instar de nombreux pays, les Emirats comptent parmi les clients de longue date de Dassault Aviation. Ainsi, ceux-ci commandent le Mirage 5 en 1972 (Shaheen 1 et 2) pour 32 exemplaires en 4 versions (AD/DAD/EAD et RAD). Les Egyptiens se porteront acquéreurs des derniers exemplaires en service en 2004.
En 1983 et 1985, les Émirats Arabes Unis passent commande de 2 lots de 18 Mirage 2000. Les appareils se composent de 22 Mirage 2000 EAD, 8 Mirage 2000 RAD et 6 Mirage 2000 DAD.
Quelques années plus tard, en 1998, les Emiratis décident de moderniser 32 appareils en les portant au standard “-9” et d’en acquérir 30 supplémentaires. Le Mirage 2000-9 offre un standard parfaitement polyvalent, disposant d’un radar RDY-2. Il bénéficie également d’un système modulaire EMTI(*) à l’image de celui exploité sur le Rafale. L’avion est ainsi en capacité de mettre en œuvre les missiles MICA, Exocet et Black Shaheen (SCALP-EG).
(*) Le Mirage 2000-9 est souvent considéré comme un “mini-Rafale”, dont le standard F2 est proche.
Lors du salon aéronautique de Dubaï en 2019, les EAU confirme leur souhait de moderniser (RDY-3 ?) sa flotte de Mirage 2000-9, pour un budget de 418 millions d’Euros.
A ce jour, les Mirage 2000 émiratis sont au nombre de 59 appareils, dont 15 biplaces. ils stationnent sur la base aérienne d’Al Dhafra au sein des Squadron 71 et 76.
Le F-16 l’emporte en 1998 face au Rafale
En septembre 1996, le gouvernement des Émirats informe Lockheed Martin et Dassault Aviation qu’il sélectionne le F-16 et le Rafale comme candidats finaux à un nouvel avion de combat. Il écarte au passage le McDonnell Douglas F-15 de la compétition.
Lockheed Martin propose alors une configuration sans précédent de son F-16. Le constructeur désigne celle-ci “Block 60“.
Le 12 mai 1998, les Émirats arabes unis annoncent qu’ils choisissent le F-16. Le budget de 6,4 milliards de $ comprend 80 appareils. Le Rafale B01 y aura effectué, en vain, 2 campagnes de promotion en 1995 et 1996. Fait intéressant, Abu Dhabi insista lourdement pour obtenir l’intégralité des codes sources du développement informatique du F-16. Le Block 60 vola pour la première fois en décembre 2003.
Des Rafale (français) aux Emirats depuis 2010
Dans le cadre de son déploiement permanent aux Emirats, l’Armée de l’Air y met en œuvre des Rafale depuis 2010. D’abord au sein de l’Escadron de Chasse 3/30 Lorraine, puis avec l’Escadron de Chasse 1/7 Provence depuis 2016. La France profite des installations de la base aérienne 104 d’Al Dhafra depuis 2008.
Le saviez-vous ? Entamée dès , la coopération franco-émirienne en matière de défense est devenue étroite après la guerre du Golfe (1990-1991). L’accord du par lequel la France s’engage à défendre la souveraineté des Émirats en établit le cadre actuel. De leur côté, les USA y stationnent également de façon permanente depuis 2002, fournissant ravitailleurs et drones de reconnaissance.
Le 1/7 Provence y met en œuvre 6 appareils.
Le F-16E/F Block 60 Desert Falcon : le plus puissant des F-16
Les Émirats arabes unis commandèrent un total de 80 F-16E/F Block 60. Ils devinrent ainsi le seul et unique client de cette version la plus avancée du “Viper”. Ils équipèrent leurs appareils de missiles AIM-120 AMRAAM, d’AGM-84 Harpoon, d’AGM-88 HARM et de bombes à guidage laser.
A l’origine, en 1989, la version Block 60 du F-16 devait être équipée d’un canon de 30 mm et divers armement qui pouvaient permettre d’envisager remplacer le A-10. Elle ne vit en fin de compte jamais le jour. Lui succède alors une version plus moderne du Block 50, le Block 60 qui intègre :
- des réservoirs de carburant conformes permettant d’augmenter l’autonomie de 40%
- un FLIR / désignateur interne de Northrop Grumman, l’AN/ASQ-28
- un système de contre-mesures ALQ “Falcon Edge” plus moderne
- un radar AESA Northrop Grumman AN/APG-80 “Agile Beam Radar”
- 8 éjecteurs de leurres
- un IFF spécifique, ainsi qu’un bus de données MIL-STD 1773
- un calculateur de mission encore plus puissant et à l’architecture modulaire
- le réacteur General Electric F110-GE-132 développant 14,7 tonnes de poussée.
Lockheed Martin livra aux Emirats 55 F-16E et 25 F-16F entre 2004 et 2007. Abu Dhabi supporta l’ensemble des coûts de développement.
4 thoughts to “Le Rafale s’impose enfin aux Emirats”
Ça va devenir compliqué de rentrer toutes les cocardes sur le patch.
Je pense avoir trouvé une présentation possible 😉 … Sébastien va s’occuper du maquettage du millésime 2022, et nous vous le présenterons bientôt. Je temporise un peu avec l’arrivée prochaine de l’Indonésie.
Une idée de la répartition mono/biplace sur les 80 appareils ?
Impossible de trouver des infos dans la presse sur ce sujet…
A ce jour, je n’ai pas cette information … je vais me renseigner pour voir.