- France : les escadrons et flottilles de Rafale
Le saviez-vous ? Dans l’Armée de l’Air et de l’Espace, chaque pilote affecté à un escadron, dispose d’un indicatif suivi d’un numéro. Ce numéro dépend du statut du pilote :
- 15 : le Commandant d’Escadron
- 16 : le Commandant en second
- 17 : le chef des opérations (le “chef ops”)
- 18 : adjoint au chef des opérations
- 20/21/22: les Commandants d’escadrilles (les “drilles”)
- 23 à 39 : les Chefs de Patrouilles (CP)
- 40 à 59 : les Sous Chefs de Patrouilles (SCP)
- 60 et au-delà : les Pilotes Opérationnels (PO) et Pilotes en Instruction (PIM)
Depuis 2000 : Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale (CEPA/10S) – Base Aérienne 125 Istres
Indicatif : YOGA
Site Internet : https://detchasse.company.site/
Le CEPA, est l’organisme spécialisé de la Marine française pour l’expérimentation, la validation et la réception de nouveaux matériels aéronautiques. Son histoire remonte à 1911 sur l’aérodrome de Fréjus Saint-Raphaël, peu avant la parution du décret formalisant l’existence de l’aviation navale. Dès sa première année d’existence, le CEPA se distingue par l’expérimentation du “Canard voisin“, un hydroplane qui évolue à 70 km/h !
C’est du porte-aéronefs Foudre que décolle pour la première fois un avion du type René Caudron, puis s’effectue le premier catapultage en octobre 1920. En 1924, pas moins de 12 prototypes sont en essais au CEPA.
L’escadrille 10S du CEPA voit le jour en 1945. Sa flotte se compose à l’époque de Junkers allemands, Nord, Seafire ou Wellington. En 1956 débute la mise au point des équipements du Breguet 1050 Alizé, puis arrivent les essais des Aquilon, CM-170, MS-760 et Nord 262 dans les années 60. La “10S” participe également aux essais de l’Etendard, Crusader, Atlantic et même Jaguar Marine.
C’est avec l’arrivée du prototype Rafale M01 en 1991, que commence à se constituer un premier détachement du CEPA au profit du Rafale Marine. L’équipe consiste alors en un pilote, le Lieutenant de Vaisseau Roland Alech et trois officiers mariniers. C’est ensuite à Landivisiau que le détachement s’installe en décembre 2000. Celui-ci prend alors en charge les tous premiers Rafale M livrés à la Marine Nationale.
En 2010, le CEPA/10S compte 180 militaires et 50 civils. Son parc d’aéronefs stationne essentiellement à Hyères et soutient un certain nombre de détachements, dont celui d’Istres dédié au Rafale Marine (Source).
Depuis 2001 : Flottille de Chasse 12 F “Les Lascars” – BAN Landivisiau
Indicatif : LASCAR (Lascar commence par la lettre “L”, 12e lettre de l’alphabet, comme la 12e Flottille). Il peut être également SALEM quand le flottille assure la “Section transformation chasse”.
Réactivée le 12 mai 2001 sur Rafale M, l’Etat-Major déclare celle-ci opérationnel en juin 2004. 3 ans d’expérimentation et de mise au point auront été nécessaire.
Créée en 1948, la Flottille 12F vole sur 4 types d’appareils avant de passer sur Rafale. De 1948 à 1963, elle est successivement équipée de Supermarine Seafire (août 1948-mars 1950), Grumman F6F Hellcat (avril 1950-juin 1953) et Chance Vought F4U-7 Corsair (juin 1953-août 1963).
Elle totalise pendant cette période 60000 heures de vol, 8500 appontages et 3500 catapultages. Par ailleurs, elle opère en Indochine à partir des porte-avions Arromanches et Bois-Belleau, puis en Afrique du Nord dès 1956 où elle utilise la base de Karouba en Tunisie et prend part à la défense de Bizerte en 1961.
La “Douzef” passe sur réacteur en 1963
Désormais stationnée sur la BAN de Lann-Bihoué à Lorient, elle s’équipe de F8E Crusader et déménage le 30 juillet 1968 sur la BAN de Landivisiau. En décembre 1989, la Marine décide de prolonger le F8E Crusader. Remis à niveau et rebaptisé F8P, il fait la jonction avec le Rafale M. Elle participe avec cet avion à de nombreuses opérations comme Balbuzard, Salamandre, Trident à partir des porte-avions Foch ou Clemenceau. Le 15 décembre 1999, jour du retrait du service des F8P Crusader, la 12F est mise en sommeil. Le 18 mai 2001, elle est réactivée à Landivisiau. Elle met en œuvre les premiers Rafale M livrés à la Marine.
C’est le maître Dupont, chef de patrouille à l’escadrille de chasse embarquée AC2 qui dessine l’insigne de la “Douzef” en 1939. Il sera tué en combat aérien sur Potez 631 le 18 mai 1940. Les raisons du choix de Donald Duck portant un tromblon comme emblème de la 12F demeurent inconnues. Source.
Depuis 2004 : Escadron de Chasse et d’Expérimentation 01/030 Côte d’Argent – Base Aérienne 118 Mont-de-Marsan
Indicatif : CORIK
Escadrilles : BR 127 “Tigre menaçant” – BR 128 “Scarabée”.
Site Internet : https://ece01030-cotedargent.fr/
Les premiers Rafale arrivent au CEAM de Mont-de-Marsan en 2004. L’Armée de l’Air y conduit les expérimentations validant les apports technologiques permettant la montée en puissance des appareils de combat.
Un système d’expérimentations systématiques s’instaure à chaque acquisition de matériel par l’Armée. Une fois les besoins opérationnels de l’armée exprimés, les industriels offrent une technologie répondant à ce cahier des charges. Il ne reste alors plus qu’à faire converger les aspects techniques et financier et conclure un contrat entre la DGA et l’industriel, pour que finalement le CEAM puisse conduire la phase d’expérimentation.
Les prototypes élaborés progressent vers le point d’agrémentation par la synergie qui s’établit entre les équipages d’essai et les équipes de marque, chargées de confronter les observations des utilisateurs aux données théoriques. Il en découle une maturation du projet qui passe par la validation de nombreux paramètres. C’est un travail de compilation de données, d’analyses et de transformation du produit prototype vers ce qui sera l’appareil opérationnel final (Source).
Centre d’Expertise Aérienne Militaire / Air Warfare Center (CEAM / AWC)
En 2015, le 05/330 Côte d’Argent devient 01/030 Côte d’Argent à l’occasion de la renaissance des Escadres de Chasse.
Créé en 1933 à Reims, implanté depuis 1945 sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan et officiellement reconnu comme Air Warfare Center (AWC – centre de “Guerre Aérienne”) en 2015, le CEAM est le bras armé de l’état-major pour définir les capacités de l’armée de l’air, contribuer à leur mise au point, préparer leur intégration et soutenir leur utilisation opérationnelle. L’action du CEAM se concentre sur trois piliers, la doctrine, les équipements et l’expertise tactique du combattant, afin d’adapter en continu les forces de l’armée de l’air aux enjeux du combat moderne et de demain.
En juillet 2022, le Lieutenant Colonel Claire Mérouze, première femme pilote de Rafale, prend le commandement de l’ECE 01/030.
Depuis 2006 : Escadron de Chasse 01/007 Provence – Base Aérienne 104 Al Dhafra (EAU)
Indicatif : RASOIR (RAZOR)
Escadrilles : SPA 15 “Casque de Bayard” – GC III/7 “Furie”.
Spécialité : missions de défense aérienne.
Le groupe de chasse 1/7, formé à Dijon en octobre 1932, perpétue les traditions de deux escadrilles issues de la grande guerre : la SPA 15 (créée le 22 août 1912 à Reims) et la SPA 77 (créée le 19 septembre 1916 à Lyon Bron). Lors de la campagne de Corse en mai 1944, le groupe effectue des missions le long des côtes méditerranéennes et prend le nom de “Provence”.
L’escadron de chasse 1/7 “Provence” se forme en novembre 1951, à Bizerte (Tunisie), en même temps que la 7e Escadre de Chasse.
Depuis sa reconstitution de 1943, le groupe “Provence” totalise 4392 sorties de guerre et a obtenu 17 victoires. A la fin du conflit, il détient deux citations collectives portant attribution de la Croix de guerre 39-45 avec palme. Le 1er novembre 1966, la Force Aérienne TACtique confie à l’escadron de chasse 1/7 “Provence” l’entraînement des pilotes sortant d’école avant leur passage sur Mirage III ou F100 Super Sabre.
Le Jaguar équipe le “Provence” pendant 32 ans
Après un détour en février 1973 à Mont-de-Marsan pour préparer l’arrivée du Jaguar, l’escadron rejoint le reste de la 7e escadre de chasse le 1er juin 1973 à Saint-Dizier. Il s’illustre en 1974 lors de l’opération MAQUIS avec l’explosion de la première bombe atomique tactique AN52 à Mururoa.
Le Jaguar est retiré du service le 1er juillet 2005, laissant sa place au Rafale qui intervient en Afghanistan dès 2007. Le 30 mars 2012, l’EC 1/7 “Provence” récupère les traditions de la SPA 162 “Tigre” de l’escadron de chasse 1/12 “Cambrésis” suite à la dissolution de ce dernier (Source). L’escadron abrite dés 2009 l’équipe officielle de présentation Alpha Rafale, avant qu’elle ne rejoigne l’ETR. En 2016, le 1/7 rejoint finalement Al Dhafra aux Emirats.
Différents appareils se succéderont au 1/7 :
- Nakajima Ki-43 Hayabusa (de 1945 à 1946)
- Mistral (de 1953 à 1961)
- Mystère IV (de 1962 à 1973)
- Première unité sur SEPECAT Jaguar (de 1973 à 2005)
- Alpha Jet (2001-2007)
- Dassault Rafale
Depuis 2009 : Escadron de Chasse 01/004 Gascogne – Base Aérienne 113 Saint-Dizier – “Raf 1”
Indicatif : MASTIFF (Anciennement, “Ressac”)
Escadrilles : SAL 28 “Elephant” – BR66 “Faucon Egyptien” – SPA 37 “Charognard” – SPA 79 “Tête de loup”.
Spécialités : frappes nucléaires (ASMP-A) et en profondeur (SCALP).
Site Internet : http://ec1-4gascogne.fr/index.php
Le groupe de bombardement 2/19, créé le 1er avril 1937, trouve ses origines dans les escadrilles SAL 28 “Eléphant” et SPA 79 “Loup”. Il reçoit l’appellation de groupe de bombardement léger 1/19 le 1er septembre 1940. Le 21 février 1944, le 1/19 prend la dénomination de groupe de bombardement moyen 1/19 Gascogne.
A l’issue de la seconde guerre mondiale, le groupe, alors basé à Mengen depuis septembre 1945, est dissous en avril 1946.
En janvier 1951, le groupe de bombardement 1/19 Gascogne est officiellement reconstitué en Indochine à Tourane. Rapatrié à Bordeaux lorsque les hostilités prirent fin sur le territoire algérien, le Gascogne est à nouveau dissous le 17 septembre 1962.
Premier et dernier escadron de Mirage IV
L’escadron de bombardement 1/91 Gascogne renaît à Mont-de-Marsan le 1er juin 1964. Premier escadron à capacité nucléaire sur Mirage IVA, il assure l’alerte nucléaire opérationnelle dès le 1er octobre 1964.
Photo ci-dessus : ANFAS 55 ans Alerte Nucléaire
En 1986, il devient le premier escadron opérationnel sur le système d’armes Mirage IVP / ASMP (Air Sol Moyenne Portée) et hérite, en septembre 1992 de la mission de reconnaissance stratégique. Le 1er juillet 1996, le Mirage IVP perd la mission nucléaire et se consacre uniquement à la reconnaissance stratégique, en particulier au profit de l’ONU. Il est retiré du service en 2005.
L’année 2008 marque la renaissance de l’escadron de chasse 01.091 “Gascogne” sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier. La BR 66 “Faucon égyptien” escadrille prestigieuse ayant combattu durant la seconde guerre mondiale au sein de la Royal Air Force et ayant servi la mission de dissuasion nucléaire de 1965 à 1986 sur Mirage IV, rejoint le Gascogne.
Depuis le 1er septembre 2008, l’EC 01.091 “Gascogne” vole sur Rafale. À partir de l’été 2010, il met en œuvre le système d’arme Rafale – ASMP-A (Air Sol Moyenne Portée Amélioré). Il devient 01/004 en 2015 avec la renaissance des Escadres.
Depuis 2010 : Escadron de Transformation Rafale 03/004 Aquitaine – Base Aérienne 113 Saint-Dizier
Indicatif : RAFFIN, RAMEX.
Escadrilles : SPA 160 “Diable Rouge” – 4B3 “Hibou” – 1/25 “Bison”.
Spécialité : formation des pilotes et équipe de représentation “Rafale Solo Display“.
Site Internet : https://www.etr3-4aquitaine.fr/
L’unité reprend les traditions de l’Escadron de Bombardement 2/92 Aquitaine qui volait sur Vautour puis du CIFAS 328 Aquitaine sur Mirage IVA. Par ailleurs, les Jaguar biplaces et Alpha Jet portent les insignes de l’Aquitaine entre 2001 et 2006 au CITAC 00.039 de Luxeuil.
L’escadron a été reformé sous la désignation d’Escadron de Transformation Rafale 2/92 Aquitaine le 6 octobre 2010 lors d’une cérémonie sur la base de Saint-Dizier présidée par Hervé Morin, ministre de la Défense à l’époque.
Le 2/92 Aquitaine est rattaché depuis le à la 4e Escadre de Chasse qui a été reformée le même jour sur la base de Saint-Dizier. Il prend sa désignation actuelle d’Escadron de Transformation Rafale 3/4 “Aquitaine” le .
Depuis 2010 : Escadron de Chasse 03/030 Lorraine – Base Aérienne 118 Mont-de-Marsan – “Raf 2”
Indicatif : ROGUES
Escadrilles : SAL 56 “Scarabée Égyptien” – SPA 38 “Chardon Lorrain” – SPA 162 “Tigre”.
Site Internet : https://www.ec330-lorraine.fr/
Cet escadron est issu du fameux Groupe de bombardement Lorraine, Compagnon de la Libération. En 1940, le groupe Lorraine est la première unité de la France libre, dotée de Hurricane, Lysander et Blenheim. Le 27 juin 1994 l’Escadron de Chasse 3/30 Lorraine devient 3/33 “Lorraine”. Le 18 juin 1996 il reçoit la fourragère aux couleurs de l’Ordre de la Libération, des mains du Président de la République Jacques Chirac.
Mis en sommeil en août 2005, il est réactivé sous le nom 3/30 “Lorraine” en octobre 2010 sur la Base aérienne 104 Al Dhafra aux Émirats Arabes Unis pour voler sur Rafale et sur Mirage 2000-5, puis uniquement sur Rafale depuis mars 2011. Le 24 juin 2016, le 3/30 Lorraine intègre la 30e escadre de chasse et remplace le 1/7 Provence sur la base aérienne 113 Saint-Dizier. Seuls les traditions ont été transférées, pas les personnels ni les avions. Les avions sont alors progressivement repeints aux couleurs du 3/30. L’escadron est transféré à Mont-de-Marsan au cours des semaines qui suivent. En août 2021, le 3/30 célèbre ses 80 ans.
Depuis 2011 : Flottille de Chasse 11F “Les Furieux” – BAN Landivisiau
Indicatif : KIMONO (Kimono commence par la lettre “K”, 11e lettre de l’alphabet, comme la 11e Flottille). Il peut être également SALEM quand le flottille assure la “Section transformation chasse”.
Elle naît officiellement en juin 1953. La flottille 11F est la plus ancienne des formations de chasse de l’aéronautique navale. Son passé est des plus prestigieux. Elle est l’héritière de l’AC1, première escadrille de chasse de l’Aviation d’Escadre créée le 1er mars 1919. À cette époque, cette escadrille est équipée des Hanriot HD.2. Le 20 octobre 1920, en rade de Toulon, le premier essai d’appontage sur la plate-forme du Béarn est réalisé par le LV Teste sur Hanriot HD.2.
Au début de la 2e Guerre Mondiale, en septembre 1939, l’AC1, ancêtre de la 11F évolue sur Dewoitine 373/376. La transformation sur Potez 631 débute et c’est sur ce matériel que l’AC1 participe à la bataille de France où elle gagne deux citations. Après la défaite de 40, elle est engagée contre les forces franco-anglaises en Syrie et au Liban (du 6 au 14 juillet 1942) puis s’oppose au débarquement anglo-américain au Maroc en novembre 1942.
D’août 1951 à juin 1952, elle effectue une campagne en Indochine à bord de l’Arromanches (deux citations TOE) avec ses F6F5 Hellcat américains. C’est à cette époque, en 1953 qu’elle acquiert le nom de 11F.
En 1963, la “11F” évolue sur avion à réaction.
Elle participe aux opérations en Algérie en 1958 et 1959 sur Aquilon, puis achève sa transformation en 1963 sur les nouveaux Étendard IV M. Elle effectue les premiers appontages sur le porte-avions Foch en septembre 1963. Le 2 mai 1967, elle quitte Hyères pour inaugurer la nouvelle base de Landivisiau d’où elle embarque régulièrement sur les porte-avions Clemenceau et Foch.
En 1978, elle touche les premiers Super Étendard et se spécialise dans l’assaut maritime et terrestre de jour et de nuit.
À partir du 27 novembre 1995, la flottille 11F bascule sur Super Étendard Modernisé (SEM). Elle participe à toutes les campagnes militaires du Charles de Gaulle, au Liban, en Yougoslavie, en Afghanistan et en Libye. La flottille 11F se voit décerner la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures.
La flottille 11F accueille progressivement des Rafale Marine dès l’été 2011 et devient pleinement opérationnelle à l’été 2012 (Source).
Depuis 2012 : Escadron de Chasse 02/030 Normandie-Niémen – Base Aérienne 118 Mont-de-Marsan – “Raf 3”
Indicatif : RAYAK
Escadrilles : SPA 91 “Aigle à tête de mort” – SPA 93 “Canard” – SPA 97 “Fanion aux Hermines”.
Spécialités : attaque au sol et reconnaissance – référent opérations spéciales.
Site Internet : https://www.rc230-normandieniemen.com/
Le Niémen est un fleuve d’Europe de l’Est qui prend sa source en Biélorussie, traverse la Lituanie et longe la frontière russe. Pour comprendre le rapport entre ce fleuve, la Normandie et cet escadron de chasse, il faut remonter à la Seconde Guerre mondiale.
En 1941, le général de Gaulle tente un rapprochement avec l’Union soviétique et décide en 1942 qu’une unité d’aviation de chasse sera désormais présente sur le Front de l’Est. À cette époque, il existe déjà deux groupes de chasse : l’Alsace et l’Île-de-France. Cette nouvelle formation s’appelle Normandie.
Soixante militaires français, dont quinze pilotes, rejoignent la base d’Ivanovo à 250 km au nord-est de Moscou. En mars 1943, ils sont fin prêts. À bord des Yakovlev (Yak-3) fournis par les soviétiques, les Français entament la première de leurs trois campagnes le 22 mars 1943. Au fil des combats, les pilotes français deviennent rapidement des modèles pour leurs homologues soviétiques.
La seule unité française à porter le nom de “régiment”
Le 21 juillet 1944, par ordre de Staline, l’unité française reçoit le titre de “Régiment du Niémen”. Le 27 novembre 1944, le Normandie-Niémen est la première unité française à stationner sur le sol allemand. Entre mars 1942 et mai 1945, fin de leur troisième et dernière campagne, les 97 pilotes engagés comptent pas moins de 273 victoires confirmées avec dans ses rangs une trentaine d’As, dont une dizaine comptabilisent plus de 10 victoires chacun. Quarante-deux officiers ne reviendront jamais en France.
À la fin de la guerre, les pilotes ont l’honneur de retrouver le sol français à bord des avions qui leur ont permis de s’illustrer dans le ciel soviétique. Ces militaires exceptionnels reçoivent de nombreuses décorations, tant françaises que soviétiques. Source.
Septembre 1978 : des Mig-23 en visite à Reims !
Après avoir assuré sa transformation sur Mirage F1C, 6 appareils se rendent en URSS en juillet 1971. Spécialisé dans les missions de défense aérienne, le Normandie-Niémen reçoit en retour la visite de 6 Mig-23 en 1978. A cette occasion, les appareils, surnommés “Flogger” par l’OTAN, sont accompagnés d’un Tupolev 124, et d’un Antonov 12.
Par la suite, le “Neu-Neu” recevra la visite de Mig-29 et de Su-27 en 1991 et 1992.
Depuis 2016 : Flottille de Chasse 17F “La Glorieuse” – BAN Landivisiau
Indicatif : QUINA (Quina commence par la lettre “Q”, 17e lettre de l’alphabet, comme la 17e Flottille). Il peut être également SALEM quand le flottille assure la “Section transformation chasse”.
La “17F” débute sa transformation Rafale été 2016.
La Flottille 17F née le 17 avril 1958 sur la BAN d’Hyères. Équipée à l’origine de Corsair F4U7, la flottille est destinée à l’entraînement opérationnel des jeunes pilotes d’assaut de l’aviation embarquée. Elle devient opérationnelle en novembre 1959, puis fait rapidement ses preuves sur les théâtres d’opérations d’Algérie et de Tunisie. Sa dissolution survient en novembre 1962. La 17F renaît le 10 janvier 1964 sur Étendard IV M et reçoit ses premiers Super Étendard (SUE) le 5 septembre 1980.
La flottille participe à de multiples opérations extérieures :
- Mission Olifant en 1983 au Liban ;
- Mission Prométhée pendant 14 mois dans le golfe d’Oman ;
- Opération Capselle au large des côtes du Liban en août 1989 ;
- Opération Daguet pendant la guerre du Golfe.
Super Etendard Modernisé
La 17F est la première flottille à mettre en œuvre les Super Étendard Modernisé (SEM) aux capacités fortement accrues. Entre 1993 et 1996, les appareils de la 17F sont présents au large de l’ex-Yougoslavie à bord des porte-avions Clémenceau et Foch. Les principales missions effectuées au dessus de ce théâtre d’opérations sont la reconnaissance aérienne et l’appui des troupes au sol.
En Afghanistan, la 17F participe, dès décembre 2001, aux opérations militaires, depuis le Charles de Gaulle en océan Indien. Enfin, en 2011, elle participe à l’opération Harmattan en Libye depuis le porte-avions Charles de Gaulle. Source.
Depuis 2018 : Escadron de Chasse 02/004 La Fayette – Base Aérienne 113 Saint-Dizier – “Raf 4”
Indicatif : REQUIN (“Ramex” fut temporairement utilisé par le 2/4 quand il stationnait à Istres)
Escadrilles : N 124 “Tête de Sioux” – SPA 167 “Cigognes” – SPA 81 “Lévrier” – SPA 96 “Gaulois”.
Spécialités : frappes nucléaires (ASMP-A) et en profondeur (SCALP).
Site Internet : http://escadron2-4lafayette.fr/index.php
Le 18 avril 1916, “l’Escadrille américaine” apparaît sur la base aérienne de Luxeuil. Elle regroupe une poignée de jeunes volontaires américains et forme l’escadrille Nieuport 124 “Tête de sioux”. Cette escadrille prend le nom de “La Fayette” le 06 décembre 1916 en hommage à cet officier français venu participer aux côtés des insurgés à la guerre d’indépendance des américains contre les anglais.
Le 1er juillet 1947, le groupe “La Fayette” devient escadron de chasse 2/4 et participe à la guerre d’Indochine et à la guerre d’Algérie. L’escadron stationne à Friedrichshafen puis Bremgarten et revient en 1961 à Luxeuil où il devient opérationnel en juillet 1989 sur Mirage 2000N.
Il passe sous commandement des Forces Aériennes Stratégiques (FAS) le 1er septembre 1991. Quatre escadrilles le composent : le “Gaulois” issue du 3/4 “Limousin”, les “Sioux”, les “Canards”, et le “Lévrier” du 1/4 “Dauphiné”. Source.
A l’occasion de sa transformation sur Rafale, l’EC 2/4 encore basé à Saint-Dizier sur Mirage 2000N, donne naissance à l’entité temporaire 05/004 sur la base de Saint-Dizier.
France : les Escadrons de Soutien Technique Aéronautique
15/004 Haute-Marne – BA 113 Saint-Dizier
15/030 Chalosse – BA 118 Mont-de-Marsan
15/005 Baronnies – BA 115 Orange
L’ESTA, avec près de 600 aviateurs qui œuvrent chaque jour sur Rafale, est le plus grand escadron de la base. Il y en a 2 en France, situés sur les bases aériennes de Saint-Dizier et de Mont-de-Marsan. Cette unité met en œuvre et assure le niveau de soutien opérationnel de la flotte Rafale. Trois activités principales définissent l’ESTA :
- l’appui des forces opérationnelles
- le soutien spécialisé
- le soutien des opérations extérieures (OPEX).
Le Groupe de Bombardement 43 Levant (GB43) – Base Aérienne Projetée (Jordanie). Opération Chammal.
Il s’appuie sur les origines des Free French Flight et des valeurs que ces unités incarnaient. Le “GB43” voit le jour juste après le premier vol d’un Mirage 2000D dans le ciel irakien, le 03 décembre 2014. Peu après, il réalise la première frappe sur une cache d’arme du groupe djihadiste dans la région de Mossoul.
Le GB43 regroupe aujourd’hui toutes les unités navigantes déployées sur la BAP. Il intègre également les spécialistes du renseignement, les mécaniciens avions et armuriers.
Ses origines remontent en juin 1940. Un premier noyau des Forces aériennes françaises libres en Égypte est créé sous l’impulsion d’aviateurs refusant de se résigner à l’armistice. Ils rejoignent Ismaïlia et sont vite rejoints par des aviateurs de Tunis et d’Alep. Trois unités sont ainsi créées : les Free French Flight n° 1, 2 et 3. Elles réalisent, dans cette région du “Levant”, de nombreuses missions d’appui et de combat face à l’offensive nazie. (source)
Depuis 2024 : Escadron de Chasse 01/005 Vendée – Base Aérienne 115 Orange – “Raf 5”
Indicatif : SHARKO
Escadrilles : SPA 124 “La Jeanne”, SPA 26 “Cigogne de Saint Galmier” et C 46 “Trident”.
Spécialité : Posture Permanente de Sûreté Aérienne (PPSA)
Site Internet : https://www.raf5orange.fr/
Une vingtaine d’appareils remplacera les Mirage 2000B/C de l’EC 2/5 Île de France mis en sommeil en juin 2022. Tels sont les plans annoncés par le général Jean Rondel en septembre 2018.
En avril 2020, le Ministère de la Défense publie l’appel d’offre visant à construire et rénover les infrastructures. Il vise à équiper la base d’un nouveau hangar de maintenance, 11 alvéoles et un atelier de maintenance réacteurs. De même, il envisage un nouveau bâtiment administratif. Par ailleurs, il faut également réhabiliter des bureaux et démolir le hangar MCO des Mirage 2000 (source). Les travaux prévoient également de rénover intégralement la piste, et de réhabiliter la tour de contrôle. Le budget de l’ensemble de cette opération s’élève à 180 millions d’euros.
La construction du futur escadron démarre officiellement le 1er février 2023. La base doit accueillir les Rafale au troisième trimestre 2024 et la remise aux utilisateurs des premiers édifices commencera à partir de décembre 2023. Le personnel fait l’objet d’un important plan de formation. Celui-ci se déroule essentiellement à Mont-de-Marsan (Centre de Formation Rafale) et Saint-Dizier (Escadron de Transformation Rafale).
Le 18 juillet 2024, l’Armée de l’Air et de l’Espace réactive l’EC 1/5 “Vendée” sur la base d’Orange.
Les Escadrons Rafale à venir …
2028 (?) : Escadron de Chasse 02/005 – Base Aérienne 115 Orange – “Raf 6”
Indicatif : ?
Escadrilles : ?
Spécialité : ?
Site Internet : ?
2032 (?) : Escadron de Chasse 01/002 Cigognes (?) – Base Aérienne 116 Luxeuil – “Raf7”
Indicatif : MARAUD ?
Escadrilles : ?
Spécialité : missions de défense aérienne.
Site Internet : https://www.gc1-2cigognes.fr/
Annonce de la Ministre des Armées, Florence Parly, le 24 juin 2019. Egalement, le sénateur Cédric Perrin confirme l’installation de deux escadrons Rafale à Luxeuil à horizon 2023.
En 1984, l’EC 1/2 Cigognes passe sur Mirage 2000C, puis les appareils évoluent au standard Mirage 2000-5F. Le vendredi , l’escadron déménage vers la base aérienne 116 “Lieutenant-colonel Papin” de Luxeuil-Saint-Sauveur. Ceci met fin à 62 ans de présence des Cigognes sur la base aérienne 102 Dijon-Longvic.
2032 (?) : Escadron de Chasse 02/002 – Base Aérienne 116 Luxeuil – “Raf8”
Indicatif : ?
Escadrilles : ?
Spécialité : ?
Site Internet : ?
La base aérienne de Luxeuil accueillera un second escadron à partir de 2032.
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