L’occasion de revenir sur le meeting de Saint-Dizier en 2011.
L’esprit “Omnirole-Rafale.com“, c’est aussi ça : des fans qui partagent leur passion de l’aviation et (surtout) du Rafale. Alain Dugousset en fait partie. Ingénieur en conception mécanique, il est également l’auteur d’un précédent article sur CATIA 3D Experience. Cette fois Alain partage quelques clichés pris à l’occasion du meeting de Saint-Dizier en 2011.
La base aérienne 113 de Saint-Dizier, composante de la dissuasion nucléaire
En août 1910, le premier aéroplane se pose à Saint-Dizier. C’est l’époque des grands débuts de l’aviation avec les semaines d’aviation de Champagne à Reims, réunissant des centaines de milliers de personnes. Par la suite, un comité d’aviation est créé par les bragards (habitants de Saint-Dizier), dans le but de construire un terrain d’aviation et de l’offrir au ministère de la guerre. Le terrain du Robinson est officiellement inauguré le 24 août 1913.
En septembre 1939, l’aviation militaire prend possession des lieux. Jusqu’en juin 1940, plusieurs groupes de chasse et de reconnaissance s’y succèdent. Les allemands occupent le terrain entre 1940 et 1944. Puis, à partir de 1949, d’importants travaux d’infrastructure débutent pour aboutir à la création officielle de la Base aérienne 113 en 1951.
En 1965, la BA 113 devient un élément important de la dissuasion nucléaire. 6 Mirage IV équipent l’escadron de bombardement 02.094 “Marne”, lesquels assurent leur mission jusqu’en 1988.
La 7e escadre de chasse, première escadre à s’équiper du Jaguar, s’établit en 1973 à Saint-Dizier. Le chasseur y stationne jusqu’à son retrait du service le 1er juillet 2005. Enfin, c’est au Rafale d’entrer en service en 2006. Au sein de l’escadron de chasse 01.007 “Provence”, c’est la première unité de chasse conventionnelle de l’armée de l’air à le mettre en œuvre.
Les missions de la base aérienne 113
Elle assure la dissuasion aéroportée depuis 1964. Toutes les unités de la base participent à cette mission. Sur faible préavis elle peut répondre aux sollicitations du président de la République en cas de menace ou d’atteinte à nos intérêts vitaux. Elle peut ainsi se déployer à longue distance et opérer directement sur place.
Egalement, elle intervient au titre de la posture permanente de sûreté aérienne (PPS) ou “police du ciel”. Elle garantit la souveraineté de l’espace aérien national, la protection des populations, et l’assistance en vol pour les aéronefs en difficulté. Elle réalise cette mission 365 jours par an, 24h/24, depuis la base aérienne par des Rafale armés d’obus et de missiles Air-Air. La BA 113 est également capable de créer une bulle de protection à l’aide des systèmes de Défense Sol-Air “Mamba” et “Crotale NG” pour sa propre protection.
Enfin, tout le personnel participent à des opérations telles que “Sentinelle” ou le plan Vigipirate.
En 2011, la base aérienne se compose des escadrons 1/7 “Provence”, 1/4 “Gascogne” et 3/4 “Aquitaine”. L’ESTA 15/4 “Haute Marne” assure la maintenance des appareils.
La flotte de Rafale atteint 30000 heures de vol
En 2011, le Rafale est en service au sein de la Marine Nationale depuis 2001 et de l’Armée de l’Air depuis 2006. Egalement, depuis 2002, les Rafale se déploient en opérations extérieurs qui les conduisent jusqu’en Afghanistan. De même, ils participent à de nombreux exercices interalliés tels que Red Flag en 2008 au Nevada. En conséquence, toutes ces activités portent la flotte de Rafale à un cumul de 30000 heures de vol.
A cette occasion, deux Rafale monoplaces arborent une livrée spéciale. Affichant d’une part sur la dérive la silhouette du Petit Prince de Sant Exupéry dont la base porte le nom, d’autre part, les avions arborent également les 30000 heures de vol sur toute la longueur du fuselage. Profitant de cette décoration, c’est à l’équipe de présentation en vol du Rafale qu’il revient de mettre en œuvre les avions pendant le meeting.
Depuis 2010, Saint-Dizier héberge l’Escadron de Transition Rafale 03/004 “Aquitaine”. L’escadron assure principalement 2 missions : la transformation des pilotes sur Rafale, ainsi que les démonstrations en vol en France, mais également à l’étranger. Baptisée “Rafale Solo Display“, l’équipe assure les présentions dites “Alpha” depuis 2009. En 2011, c’est aux mains du Capitaine Michaël BROCARD, dit “Micka”, que le Rafale évolue aux yeux du public.