La Base Aérienne d’Orange accueille ses premiers Rafale.

Créée en 1949 puis dissoute en 1995, la 5e Escadre de chasse reprend du service. Premières unités réactivées le 18 juillet 2024 : l’escadron 01/005 Vendée (1988-2007) et l’ESTA 15/005 Baronnies. L’EC 01/005 assurera les missions conventionnelles, ainsi que la Posture Permanente de Sûreté Aérienne (PPSA). Profitant de la reprise des livraisons de Rafale et de l’arrivée du Standard F4, le “Vendée” récupère les traditions de 3 escadrilles plus que centenaires.

Escadron 1/5 Vendée Rafale
Malgré l’affectation de ce biplace, l’Escadron 1/5 Vendée se composera essentiellement de Rafale monoplaces © Denis AguilarBordeaux Mérignac Spotters
Escadron 1/5 Vendée Rafale
Après la cérémonie de réactivation du Vendée, les Rafale repartent à Mont-de -Marsan. Ils reprendront le chemin d’Orange fin août, définitivement © Denis AguilarBordeaux Mérignac Spotters
Escadrille SPA 124 Jeanne d’Arc
Créée le 4 avril 1918, elle provient de la N124 La Fayette dont deux entités la composent : le 103rd Aero Squadron (américaine) et la SPA 124 (française). En mai, l’escadrille effectue 209 sorties et abat 4 Drachen et 12 avions. C’est le lieutenant André d’Humières, premier commandant de l’escadrille, qui propose le buste de Sainte Jeanne d’Arc comme emblème.
Quand la seconde Guerre Mondiale éclate, l’escadrille participe à la Campagne de France, sur MS406 puis Bloch 152 et Dewoitine 520. Les pilotes remportent 7 victoires sûres et 4 probables. Néanmoins les pertes sont lourdes : 3 pilotes tués, 2 faits prisonniers et 3 blessés grièvement.
En janvier 1942, l’escadrille se reforme. Elle part au Sénégal, puis en Algérie. Elle effectue sur P39 des missions de Coastal Command, des bombardements en piqué et des mitraillages. En rentrant en France en décembre 1944, elle combat sur le front des Alpes jusqu’à la capitulation de l’Italie en avril 1945.
Elle s’équipe de P-63 King Cobra et prend le nom de GC 1/5 Vendée en avril 1945. La 5e Escadre part alors en Indochine jusqu’en juillet 1950 et participe à 2990 missions de guerre. Au retour en France, l’escadrille s’installe à Orange et reçoit son premier avion à réaction, le Vampire. Se succèdent alors le Mistral, Mystère II, Mystère IV et Super Mystère B2. En juillet 1966, l’escadron passe sur Mirage III. La Spa 124 renoue avec les opérations extérieures avec le Mirage F1C (1975) en prenant part aux opérations Manta puis Epervier au Tchad.
A partir de septembre 1988, l’escadrille vole sur Mirage 2000 RDI. L’escadron participe en 1991 à l’opération Daguet durant la première guerre du Golfe puis aux opérations Alysse (Irak), Balbuzard, Crécerelle et Salamandre (Bosnie), Trident (Kosovo).
Le 29 juin 2007, avec la dissolution du Vendée, la Spa 124 est mise en sommeil. Elle renaît à l’été 2008 au sein de l’EC 2/5 Ile-de-France jusqu’à la mise en sommeil de ce dernier en 2022.
Escadron 1/5 Vendée Rafale
Mirage 2000C portant l’insigne de la SPA 124 en 1997 © Paul Schaller
Escadrille C46 Trident
Elle est créée en mars 1915 sur Caudron G3. Elle remporte sa première victoire avant de prendre part à la bataille de Verdun où elle effectue de nombreuses reconnaissances photographiques, en lien avec l’infanterie. En juin 1916, elle engage ses R4 dans la Bataille de la Somme. 15 victoires valent à la C46 sa première citation en janvier 1917. Au début 1917, elle ajoute 9 victoires. Durant la Bataille de l’Aisne en avril 1917, l’escadrille 46 augmente le nombre de ses victoires. En février 1918, elle se transforme sur Caudron R.XI, triplace, en charge d’une toute nouvelle mission : le guet. Elle étudie et réalise l’observatoire mobile aérien qui transmet à la chasse par T.S.F tous les mouvements de l’aviation ennemie. A partir du mois de mai, l’escadrille participe successivement à l’offensives du Chemin des Dames, du Matz, de Champagne, puis la Somme. En septembre 1918, elle décroche une 34e victoire.
Rejoignant le 13e groupe de chasse de nuit, elle participe à la campagne de France en 1940. Ses chasseurs s’attaquent d’abord aux chars de la Blitzkrieg à l’aide des mitrailleuses de leurs Potez 631, puis engagent le combat face aux bombardiers Heinkel 111 et chasseurs Messerschmitt 109E ennemis. L’escadrille obtient 1 victoire sûre et 3 probables avant d’être dissoute en août 1940. Le Groupe de chasse 1/3 “Corse” reprend les traditions de la C46 en 1943 puis se déplace en Algérie avec ses Spitfire.
En 1953, l’Escadron de chasse 1/30 “Loire” intègre les traditions de la C46 sur Meteor, puis Vautour. Les Vautour du Loire volent au-dessus de l’océan pacifique, effectuant notamment des missions de prélèvement au sein des nuages atomiques.
En 1997, l’escadrille C46 réapparaît au sein du 1/5 Vendée, à Orange avec ses Mirage 2000 RDI. En 2012, elle intègre l’Escadron de chasse 2/5 Île-de-France.
Escadron 1/5 Vendée Rafale
Mirage 2000C portant l’insigne de la C46 au 2/5 Ile de France © Joris RoulphAssociation Photographes Aéronautiques
Escadrille SPA 26 Cigogne de Saint-Galmier
La MS 26 se forme le 26 août 1914 et reçoit une dotation initiale de 4 Morane Saulnier type L.
Dés le début de la première Guerre Mondiale, elle prend part aux batailles de la Marne et d’Ypres. En septembre 1915, l’escadrille perçoit ses premiers avions Nieuport et prend le nom de N26. Ses missions évoluent progressivement de la reconnaissance à la chasse.
Le 5 juin 1916, elle intègre le Groupe de Chasse 12 et adopte un nouvel insigne : la Cigogne de Saint-Galmier. Dès son arrivée l’escadrille s’engage dans la bataille de la Somme, puis participe à la bataille du Chemin des Dames en 1917.
En juin 1917, entièrement équipée de SPAD VII, elle prend l’appellation de SPA 26. S’enchainent alors de nouvelles batailles jusqu’à l’armistice : l’Aisne, la Champagne et la Marne. Parmi ses héros, les plus connus sont Roland Garros, de Sevin, Rochefort ou Soulier.
Après la guerre, la SPA 26 fait partie des forces françaises d’occupation en Allemagne, puis s’installe à Strasbourg. Elle devient la 2e escadrille du 2e régiment d’aviation de chasse et s’équipe de Nieuport Delage 62 en 1930.
En 1934, elle devient 3e escadrille du GC II/6 et le reste jusqu’en 1943. Au moment de la campagne de France, elle vole sur monoplaces MS 406 puis de Dewoitine 520. Après plusieurs dissolutions successives suite à la défaite, elle rejoint la SPA 124 “Jeanne d’Arc” pour créer en Algérie le II/6 “Travail” en août 1943. Grâce aux alliés, la SPA 26 s’équipe de P-39 Airacobra.
En 1949, elle intègre l’escadron de chasse 1/5 Vendée jusqu’à sa dissolution en 2007. Elle rejoint l’escadron de chasse 1/2 Cigognes en 2009.
Escadron 1/5 Vendée Rafale
1988 à Orange : Mirage 2000C de l’escadrille SPA 26 © Paul Schaller
La Base Aérienne 115 d’Orange
  • Avril 1945 : création de la 5e Escadre de Chasse sur Bell P-39 Airacobra.
  • Entre 1951 et 1965 se succèdent De Havilland Vampire, Mistral, Mystère II, Mystère IV, Super Mystère B2 …
  • 1965 : création de l’EB 2/93 Cévennes sur Mirage IV (jusqu’en 1983).
  • 1966 : arrivée des premiers Mirage III, puis Mirage F1 en 1975.
  • 1980 : les Mirage F1 vedettes du film reportage “Orange est vert”.
  • 1988 : l’EC 1/5 est premier à passer sur Mirage 2000 RDI.
  • 1989 : la BA 115 prend le nom de “Capitaine de Seynes”.
  • 1995 : dissolution de la 5e Escadre.
  • 1997 : dissolution de l’EC 3/5 Comtat Venaissin.
  • 2007 : dissolution de l’EC 1/5 Vendée (dont les appareils participent au tournage du film “Les chevaliers du ciel” en 2005).
  • 2022 : dissolution de l’EC 2/5 Ile de France.
  • 2022 – 2024 : 175 millions d’euros d’investissements dans la réhabilitation des infrastructures qui accueilleront 2100 militaires d’ici 2030.
  • … 2024 : réactivation de l’EC 1/5 Vendée et de la 5e Escadre.
Escadron 1/5 Vendée Rafale
Mirage F1C de l’Escadron 1/5 Vendée, SPA 26, dans les années 80 © Source
Sources :
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